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Réchauffement climatique

Qu'on se le dise, le réchauffement climatique n'est donc plus une affaire de doux dingues ou de joyeux écolos toujours prêts à sauver la moindre bestiole qui passe, en protestant à la moindre coulée de béton déversée dans une zone riche en faune et flore. Que tous les climato-sceptiques ravalent une bonne fois pour toute leur fierté mal placée, le climat se réchauffe et c'est bien de notre faute à nous les hommes!

Le CO2, gaz le plus connu, était présent dans l'atmosphère à la fin du 19ème siècle à hauteur de 270 parties par million et est passé de nos jours, à plus de 400 parties par million, soit plus de 130 parties par million de plus en un peu plus d'un siècle. Résultat direct = +0.8 degrés de réchauffement en moyenne terrestre.

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Si le nombre de partie par million doublait comme prévu d'ici à la fin de notre siècle, si nous ne ralentissons pas urgemment la production de ces gaz, c'est de +1.5 degrés Celsius à +5.5 degrés Celsius que nous prendrions de réchauffement en moyenne, ce qui est énorme! Ce qu'il faut comprendre, c'est que ces chiffres sont une moyenne terrestre et comme les océans plus froid font baisser cette moyenne, il faut bien prendre conscience que dans les terres ça ne sera pas +1.5 mais +10 degrés, voir encore plus selon les régions. C'est comme si votre corps passait de 37.7 à plus de 40 degrés, vous serez d'accord qu'on ne tient pas la même forme dans les deux cas!

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Ce que nous devons retenir, c'est que produire des gaz à effet de serre est une cause directe du réchauffement climatique. Ces gaz ont considérablement augmenté dans notre atmosphère et ce, en raison de l'utilisation par combustion d'énergie fossile (charbon, gaz, pétrole), de la production à grande échelle de viande (élevage bovin relâchant du méthane) et de la déforestation, forêt qui en diminuant capte moins de CO2. 

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Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que notre système terre est un système à multiples variables très complexes. C'est comme un jeu de domino géant en 3 dimensions qui partirait dans tous les sens avec des millions de ramifications, des dominos de tailles différentes et qui aurait mis des millénaires à se stabiliser. Faîtes tomber un domino (dans le cas présent réchauffer l'atmosphère) et c'est tout une suite de dominos qui s'écroulent. Mais, et c'est là toute la complexité, il est presque impossible de prévoir avec certitude tous les dominos qui vont tomber tellement il y a de ramifications et d'imbrications complexes. Lorenz et sa mécanique des fluides en est un parfait exemple. Tout ce que nous savons avec certitude, c'est que nous, l'espèce humaine, sommes un des innombrables dominos du jeu.

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Nous pouvons aujourd'hui observer les effets les plus visibles du réchauffement climatique, les plus gros dominos quand ils tombent se voient bien. Les banquises, les glaciers, les océans en font partie. La fonte de la banquise arctique de 30% depuis les années 80 fait monter les océans de 3.3 mm par an et c'est sans compter les 20 cm déjà pris depuis 100 ans. Résultat dans le pire des scénarios c'est 1 m d'augmentation avant la fin de notre siècle. Comme déjà évoquer précédemment, avec 1 m d'augmentation du niveau des océans ce sont les Maldives qui disparaissent mais pas que.

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Une autre conséquence visible est le bouleversement climatique, avec des écarts entre très fortes chaleurs et très fortes précipitations, qui provoquent chez certains des sécheresses et chez d'autres ouragans et inondations.

 

Dans les deux cas, plus d'agriculture et ce domino-là, s'il tombe, tout le monde en connait les conséquences, car la famine tue déjà des millions de personnes dans le monde.

Mais ce n'est pas tout! Le trop-plein de CO2 qui se dissout dans les eaux de surfaces, provoque une acidification des océans, ce qui pourrait faire tomber le domino des récifs coralliens, des micros planctons et autres coquillages, qui lui, pourrait faire tomber le domino des poissons et autres mammifères marins, ce qui ferait tomber, à coup sûr notre domino.  

Pourtant certains s'insurgent, les données du GIEC ne seraient pas parfaites ni assez précises. De nouveaux travaux apportent de nouvelles mesures plus précises et ces données auraient tendance à montrer que nous sommes dans un réchauffement certes important, mais pas encore au-delà de ce que la terre aurait déjà connu naturellement.

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Pour certains climato-sceptiques, les périodes de glaciation seraient dues, non pas à un taux de carbone plus ou moins élevé dans l'atmosphère qui réchaufferait ou non notre planète, mais a un léger décalage de l'orbite terrestre, causé lui, par les planètes voisines. Ces variations chaud / froid auraient lieu tous les 100 000 ans et nous serions dans une phase normale de réchauffement. Idem pour l'élévation de la mer qui varie selon la fonte des glaces, chose qui aurait déjà eu lieu à de multiples reprises et dont la courbe est identique avec environ 20 cm d'augmentation par siècle. Mais conclure qu'il n'y a rien d'anormal depuis 400 000 ans (période la plus ancienne remontée en donnée météorologique) serait hâtif, car ces arguments sont aussi remis en question. Quoiqu'il en soit, la question à se poser est: sommes-nous sortis d'affaire ?

 

Pas si sûr!

D'ailleurs pourquoi le serions nous? Ça serait passé à côté de nombreuses variables qui ont considérablement changées ces deux derniers siècles.

Premièrement nous sommes passés à plus de 7 milliards d'humains aujourd'hui, bien plus que durant les 400 000 ans déjà écoulés où la population mondiale oscillait autour des 500 millions d'habitants.

 

Deuxièmement nous sommes de gros émetteurs de gaz à effet de serre, gaz qui vont automatiquement se rajouter à ceux normalement produits. Quelles vont être les conséquences ?

 

Troisièmement nous avons exploité les ressources naturelles de façon dramatique et avons peut être affaibli de façon irréversible notre écosystème qui entre naturellement dans une période difficile. Va-t-il pouvoir alors supporter le choc au vu des blessures que nous lui avons infligé?

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Car il est question d'effondrement, ce n'est pas seulement une affaire de climat.

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