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Dormez tranquil jusqu'en 2100

Qu’est-ce qu’on oublie souvent quand on analyse la situation du monde ? Les ressources énergétiques. Elles sont non seulement le nerf de la guerre, mais aussi celui de l’économie et de l’écologie. La méconnaissance de leur importance cruciale a incité Jean-Marc Jancovici à exposer la face « énergétique » des grands thèmes qui font de façon récurrente la une de l’actualité.

Si vous pensez que l’extrémisme politique n’a aucun rapport avec notre addiction au pétrole, que le changement climatique attendra avant de se manifester vraiment, que le nucléaire n’est pas écologique, que l’Allemagne est un exemple à suivre en matière de transition et que la croissance économique reviendra nécessairement pour financer ce qu’il faudra entreprendre, ce livre va vous surprendre et vous faire découvrir la face cachée d’une actualité trop consensuelle pour être écologiquement honnête.

Jean-Marc Jancovici, ingénieur de l’École polytechnique, est consultant, enseignant et fondateur de la société Carbone 4. Il anime The Shift Project destiné à accélérer la transition énergétique et a collaboré à l’élaboration du Pacte écologique de la Fondation Nicolas Hulot. Inlassable médiateur des questions écologiques via ses chroniques à la télévision ou son blog sur Internet, il est l’auteur de nombreux ouvrages qui ont rencontré un vif succès. 

 

À l’été 2005, alors que tant de Français rêvaient d’aller batifoler dans les vagues ou les montagnes, mon complice Alain Grandjean et moi-même avons choisi de passer une partie de notre temps estival à une occupation un poil moins reposante : écrire un premier livre sur la dépendance du monde moderne au triptyque pétrole-charbon-gaz. Nous y expliquions que, pour des raisons physiques, les Français n’échapperont pas à une hausse du prix de l’énergie fossile et que, si nous refusons de nous imposer volontairement cette hausse par la fiscalité, ce seront des tensions sur l’approvisionnement, entre autres, qui se chargeront de régler le problème.

Ces tensions, dans notre délire estival d’il y a six ans, pouvaient se manifester sous forme de récession, de troubles bancaires, de hausse du chômage, de problèmes de financement de l’État et des régimes sociaux, et autres péripéties qui ne font généralement pas partie des objectifs pour l’avenir. Évidemment, nous racontions n’importe quoi : il n’y a pas eu l’ombre d’une crise depuis cette époque, ni économique ni bancaire, n’est-ce pas ? En fait, la survenue des petits pépins que nous avons connus depuis lors est tout sauf surprenante. Dès 2005 ou 2006, alors que nous étions en pleine euphorie économique, il était possible de parier que le chômage allait frapper à nouveau, et le PIB connaître quelques petits soubresauts pas spécialement envisagés par les économistes dits sérieux.

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